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Nom du blog :
coeurdhome
Description du blog :
Quand le destin pousse deux êtres à se retrouver au delà des frontières de la raison.
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
07.04.2012
Dernière mise à jour :
02.12.2025

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PAGE 14 - LA DOUCHE

PAGE 14 - LA DOUCHE

Publié le 04/10/2023 à 17:58 par coeurdhome
PAGE 14 - LA DOUCHE

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Porte du désert :

Cela faisait deux jours que Bouchra était maintenant de retour. Il savait que d’ici trois jours peut-être, Anna allait arriver, répondant à son appel. Il appréhendait aussi la réaction de son ami lorsqu'il comprendrait le rôle qu'il avait joué dans le retour de celle-ci. Qu'importe, il comprendrait qu'il avait voulu l'aider.

Oustass lui de son côté semblait s'être encore plus renfermé sur lui. Il avait accueilli Bouchra avec le plaisir des amis qui se retrouvent, pourtant il n'avait pas osé lui parler de Naïla.
Sa présence dans la douche ne l'avait pas dérangé plus que cela, mais il ne pensait pas qu'elle poursuivrait son projet aussi loin.

Lorsqu’il a pris la serviette que lui tendait Naïla, elle ne s'est pas retirée. Son regard était fixée sur lui.

"- Que fixes tu comme cela Naïla ? "

- Toi Oustass.
Je connais ton coeur depuis longtemps, mais pardonnes moi, depuis que je t'ai soigné, ton corps hante mes rêves. Je sais que tu viens d'un pays où les femmes sont plus libres d'exprimer ce qu'elles ressentent, et moi je ne veux pas attendre plus longtemps. Oui ton corps hante mes rêves, et de penser à lui embrase ma tête et mon ventre.
La journée c'est mon coeur qui sans cesse caresse ton nom, mais le soir venu c'est ma main qui caresse mon corps en pensant au tien.
Mon père me tuerait sûrement pour avoir déshonoré ainsi son ami, mais au fond je pense qu'il serait fier que tu sois celui qui un jour m'ait fait femme. Et toi m'en veux tu d'être là ?

Tout en passant la serviette autour de sa taille qui ne dissimulait pas mieux son état, il lui répond doucement.

- Naïla, je conviens que cet endroit n'est pas propice à ce genre de sujet, mais je ne t'en veux pas.
Je crois avec le recul, que j'aurai dû lorsque c'était pour moi le moment, dans une autre vie, agir comme toi, sans me demander ce que penserait le monde autour de moi.
Le monde tourne, avance dans sa course folle, et ne t'attend pas. Il est vrai qu'il ne sert à rien de l'attendre lui.
Tu sais que mon cœur est habité par une autre femme, et même si mon physique trahit son absence, je n'ai pas de désir pour une autre, aussi belle soit-elle, et encore plus pour toi que je trouve très belle, et qui de plus est la fille de mon ami.

- Justement Oustass, la fille de ton ami ne pourrait-elle pas t'aider à soulager ce corps en te laissant penser à cette femme ?
Et peut-être même la fille de cette ami, la laisserais-tu t'aider à libérer ton coeur de cette femme comme tu as si souvent tenté de le faire, mais seul ?

- Jeune fille..., j'ai tout essayé ; seul lorsque que je fermerai définitivement mes yeux mon coeur ne sera plus en tourment.

- Alors avant cette échéance, laisse-moi t'aider Oustass.

- Que peux-tu me proposer adorable Naïla ?

- Tournes toi et laisses moi juste essuyer ton corps pendant que tes pensées volent vers elle. "

Alors que ces mots franchissent difficilement les portes de la compréhension d'un cerveau déconnecté de tout, Marc la regarde pour la première fois d'une autre façon.
Confusément son esprit déchiffre que ce n'est pas la petite fille de son ami qui lui parle, mais bien une femme, et une femme qu'il semble découvrir.
Il se sent même un peu gêné de constater de cette façon que cette femme est là, devant lui, en lui proposant d'essuyer son corps nu.
Et dans son esprit où tous les verrous de la compréhension s'ouvrent un à un, c'est la cavalcade des pensées qui se bousculent.

Depuis son départ de France aucune femme n'avait retenu son attention. Tout au plus à trois occasions peut-être , une touriste de passage éprise d'exotisme, avait pu lui faire vivre une aventure d'un soir qu'il avait à chaque fois regretté, pour au final définitivement bannir ce genre de situation tellement il avait l'impression de l'avoir trompée.

Dans ses pensées folles qui se bousculent en cet instant où il sait être à un tournant de cette vie ici, s'imposent à lui celles qui lui murmurent : Et pourquoi pas ?
Pourquoi ne pas laisser une femme essayer d'envahir ton coeur ? Oustass, laisse cette occasion de peut-être guérir un peu, prendre place dans ta vie.
Anna ne peut, elle, que t'oublier, sans plus aucun contact, sans même savoir où tu te trouves et en ayant sa propre vie à gérer.

Naïla devenait soudain la première femme à ses côtés qui lui manifestait une attention de tendresse.
Pouvait-il la laisser tenter de le guérir de ce mal dont il était persuadé de ne jamais pouvoir se soigner ?

Tout à ses réflexions, alors que Naïla aux yeux de braises maintenant, s'était doucement rapprochée de lui, il lui avait tourné le dos afin qu'elle puisse l'essuyer avec une serviette qu’elle venait de prendre.

Dans cette salle de bain la tension était perceptible.
Naïla avait osé exprimer son désir, elle l'avait vu se figer un peu en écoutant ses mots, puis finir par doucement lui tourner le dos. Il avait accepté son offre.

 

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