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Nom du blog :
coeurdhome
Description du blog :
Quand le destin pousse deux êtres à se retrouver au delà des frontières de la raison.
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
07.04.2012
Dernière mise à jour :
02.12.2025

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Lointain Rivage

PROLOGUE

Publié le 19/05/2019 à 14:09 par coeurdhome

 

PROLOGUE

 

 

Tout cela s’est si vite produit pensait Anna.

Elle observe encore l'enveloppe qu'elle tient toujours dans sa main, indécise sur ce qu’elle allait en faire : la détruire sans l'ouvrir ou la conserver pour oser un jour, découvrir son contenu.
Ce qui vient de se produire lui parait tellement irréel ...
En songeant que cette manière de faire lui ressemble bien, un discret sourire illumine son visage. Elle se souvient de leur dernière et seule étreinte comme si elle avait eu lieu hier : l'odeur de sa peau, la force de son corps, le parfum du chèche qu'il lui avait laissé.

Décidant de remettre à plus tard, dans un moment où elle se sentira plus sereine, la découverte du contenu de cette mystérieuse lettre, Anna glisse l'enveloppe dans sa poche et rentre à la maison : la mise en route du repas ne peut pas attendre.
Tout surveillant la cuisson du bœuf bourguignon, son esprit tente de rendre cohérent les derniers évènements.
Elle ne peut en douter, il ne s'agit pas d'une mauvaise farce ; qui pourrait savoir ?
Non ! ce motard...,son équipement et son foulard. Ces trois lettres sur le coin de l'enveloppe et les mots prononcés: "il vous a toujours aimé".
Non c'était bien réel, elle en était certaine, et elle se doutait que le contenu de l'enveloppe, dans les mots qu'elle lirait, allait le faire resurgir.

Elle savait malgré la douleur du drame qui les a séparés, malgré son absence, qu'elle était parvenue à tourner la page de cette histoire. Même si...
Même si au-delà de toutes raisons elle avait espéré qu'il soit toujours en vie.
Pourtant elle était parvenue à reprendre une vie normale : plus attentionnée à sa famille, moins dispersée dans son coeur.
Et maintenant, bien que la présence de cette lettre dans sa poche lui brûle les doigts, elle se demande si elle doit vraiment l'ouvrir.
A quoi bon ?  Deux ans sont passés depuis Bordeaux.
A quoi bon prendre le risque de replonger dans le tourment de sentiments qui mal éteints pourraient renaître et envahir sa vie et son coeur.
A quoi bon prendre le risque de détruire ce qu'elle était parvenue à stabiliser, même si tout n'était pas parfait, d’ailleurs pouvait-il y avoir une vie de famille vraiment parfaite ? Une vie de couple réellement heureuse. Il lui avait pourtant appris que oui.
Elle n’a jamais pu oublier ce qu’ils avaient partagé.

Parfois malgré tout ce temps, il lui arrivait enfin de comprendre ce qu’il avait tenté de lui apprendre de la vie. Elle l’entend encore lui dire :
"Tu sais Anna, la vie est la même pour tous. Ce qui fait la différence c'est la façon dont on gère ce qu'elle nous donne à vivre, et notre envie de le vivre bien."
Anna tentait de se convaincre qu’elle ferait mieux de jeter cette lettre sans la lire.

 

 

 

 

.

 

LE REVE

Publié le 25/05/2019 à 12:18 par coeurdhome
LE REVE

 

Bordeaux deux ans plus tôt.

 

 

 

Depuis le début de la matinée Anna écoute en boucle le cd. Elle commence ses cours en début d’après-midi.

 

Sans en connaître la raison, ou peut-être à cause du mauvais rêve de cette nuit, elle a subitement l’impression de prendre conscience d’une absence qui n'avait que trop duré, d'un temps perdu qu'elle ne pourra plus rattraper.

 

Déjà une semaine qu’elle était arrivée à Bordeaux pour encadrer une formation littéraire  de jeunes lycéens. Elle logeait dans un hôtel d’étudiant pas très loin du lycée. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvée ainsi seule à penser qu’à elle même, sans avoir à s’occuper de sa famille, de sa maison.

Elle était là pour quinze jours, Alexandre, son mari, s’occupait très bien des enfants et de la maison quand il le fallait.

Cette dernière nuit elle s’était réveillée en sueur perturbée par un cauchemar où Marc mourrait tragiquement dans un accident de la circulation.

Anna s’était endormie en pensant à lui comme cela ne lui était plus arrivé depuis très longtemps, et ce matin encore elle ne cessait de se demander ce qu’il était devenu.

Depuis son départ elle avait juste reçu une carte postale envoyée depuis le désert Marocain, avec ces simples mots : je pense bien à toi et j’espère que tu as su trouver les clés te permettant de vivre un vrai bonheur sentimental.

La carte ne comportait même pas une adresse de réponse. Elle lui en avait voulu de ne pas lui permettre de la sorte, de l’empêcher elle, de lui donner de ses nouvelles. Carte qu’elle avait malgré tout conservé dans ses affaires, avec l'espoir de le voir revenir un jour. Mais tant d’années étaient maintenant passées.

 

Jamais jusque-là elle n’avait rêvé de lui, et c’est bien ce qui l’intriguait. Pourquoi cette nuit alors que rien dans sa journée n’avait pu de loin ou de près lui évoquer le souvenir de Marc ?

 

 

 

Dans son cœur Anna ressent une étrange étreinte. Celle-là même qu’elle avait ressentie en apprenant le départ de Marc.
Ses pensées en ébullition, elle regarde la petite pièce meublée du strict nécessaire dans laquelle elle se trouve : un lit simple, une table de chevet, un bureau en formica et une chaise, sans télévision, juste son ordinateur et son téléphone.
Elle s'allonge sur le lit et se saisit du livre posé sur la table de chevet. Labyrinthe de Kate Mosse, que Marc lui avait donné lorsqu’elle était passée chez lui. Il lui en avait vivement conseillé la lecture quelques semaines avant qu’il lui annonce son départ.
"Tu trouveras peut-être quelque chose de nous dans cette histoire. Je te dirais plus tard de quoi il s'agit."
Il n'avait jamais eu l'occasion de lui en reparler.
Elle l’avait déjà lue une fois, cherchant à comprendre dans ces pages ce qui pouvait expliquer qu’il n’ait plus donné de nouvelles, cherchant à trouver ce quelque chose d’eux qu’il avait évoqué. Pourtant rien ne lui était paru évident dans cette histoire où deux âmes qui s’étaient aimées quelques siècles en arrière, se retrouvaient par hasard de nos jours.
Elle l’avait rangé dans sa bibliothèque, presque à l’oublier. C’est, la veille de son départ pour la formation, en cherchant un livre de cours qu’elle l’a eu de nouveau entre les mains.  
Est-ce d’en reprendre sa lecture qui avait provoqué son étrange rêve ?
Elle en venait à se demander si elle devait au hasard d’avoir emporté ce livre avec elle.
Le temps passait vite ici, il lui fallait déjà rejoindre la médiathèque du lycée pour préparer son cours.

 

 

.

LE RETOUR DE MARC

Publié le 29/05/2019 à 18:07 par coeurdhome
LE RETOUR DE MARC

 

 

 

                           Deux semaines s’étaient déjà écoulées depuis son retour en France. Sa première tâche avait été de déposer à sa maison d’édition, les épreuves des trois derniers livres qu’il avait écrit durant son périple saharien.

 

Deux semaines pendant lesquelles son envie de revoir Anna n’avait fait que grandir.

 

Depuis qu’il avait quitté Orléans, il se savait épris de cette jeune femme que le hasard d’un séjour à Bali lui avait donné de rencontrer. Pourtant il avait décidé de ne pas interférer dans sa vie, de ne pas compromettre le difficile équilibre sentimental qu’elle cherchait à retrouver après la déception qu’elle avait traversée. Il avait délibérément choisi de ne pas conserver de lien avec elle pour l’oublier plus facilement.

 

L’avait-il oubliée ?  Pas vraiment. Elle était toujours là quelque part en lui, certes, dépassée de loin par tout ce qu’il s’était donnée de réaliser auprès des populations nomades, mais encore présente au fond de son cœur.

 

Une fois arrivé en France, comme une bouée qui remonte du fond d’un bassin, et bien qu’il s’y oppose, elle était inconsciemment devenue sa principale préoccupation.

 

Qu’était-elle devenue ? Avait-elle pu avancer dans sa vie ? Vivait-elle maintenant avec quelqu’un ?

 

Il n’avait pas tardé à connaître les réponses. Ses amis, ceux qui avaient eu la garde de sa maison et de son chien, avaient répondu à ses interrogations.

 

Ce matin de bonheur, Marc avait enfourché sa moto, pour prendre la route de Bordeaux. Après toutes ces années, il ne se sentait pas l’envie d’attendre plus longtemps pour la revoir. Il savait que de son côté elle avait fait sa vie, qu’elle avait maintenant une famille. Là aussi il avait pesé le pour et le contre : ne risquait-il pas maintenant d’être de trop ? de la perturber par sa présence ? Peut-être même lui reprocherait-elle la manière avec laquelle il s’était brusquement effacé de sa vie ?

 

Il aurait pu se contenter de lui téléphoner, mais il tenait vraiment à la revoir. Pour lui dire de vive voix, les yeux dans les yeux, qu’elle avait le droit de lui en vouloir de l’avoir laissée du jour au lendemain, mais qu’il avait agit ainsi pour qu’elle prenne un nouveau départ sereinement, sans être influencée par sa présence.

 

Le temps était agréablement beau cette semaine de fin mai, et enfourcher son bolide était autrement grisant que d’avancer à dos de dromadaire dans ces grandes étendues de sable. C’est avec bonheur qu’il retrouvait ces sensations : l’air fouettant son visage, et les parfums naturels qui envahissant l’espace de son casque intégral.

 

Arrivé en milieu d’après-midi, il s’était installé à l’hôtel Bordeaux-Lac, il avait prévu de tenter de retrouver Anna après dix huit heures, pour repartir dès le lendemain matin, journée où il était attendu à Poitiers pour un salon du livre.

 

 

                            Milles question lui avaient traversé l’esprit. Marc ne comprenait pas ce qui le poussait ainsi à la revoir. Des sentiments mal gérés, pas suffisamment refoulés en 2015, ou plus simplement le souci de savoir si Anna avait réussi à trouver l’équilibre de sa vie ?

 

Pour ça, il le savait, il aurait pu attendre qu’elle revienne à Orléans. Il était donc conscient de faire une erreur. Arrivé à Bordeaux il n’était plus certains d’avoir envie d’aller jusqu’au bout de sa démarche.

 

 

 

 

Ses cours terminés, Anna s’était élancée sur la piste de course du lycée pour trente minutes de fractionné. Elle aimait courir, sentir : sa foulée la propulser en avant, ses muscles répondre à ses sollicitations, son corps s’enivrer d’un bien être fou à chaque fois. Elle avait une impression de maîtrise et de puissance qu’elle n’avait pas autrement dans son quotidien.

 

Un quotidien dans lequel elle n’était pas certaine d’avoir trouvé sa place. Depuis qu’elle avait rencontré Alexandre sa vie avait basculé. Après le départ de Marc elle avait eu besoin de se prouver qu’elle était capable de réussir à être capitaine de sa vie, comme Marc le lui avait dit, et surtout, elle s’en rendait compte depuis le début de la semaine, elle avait eu besoin de se forcer à l’oublier.

 

Une soirée chez des amis, Alexandre y était, c’était un ingénieur amateur de bons vins, et Anna avait maintenant de la ressource sur ce sujet. Six mois plus tard ils vivaient ensemble avec l’objectif commun de fonder une famille heureuse.

 

Anna s’était plusieurs fois demandé pourquoi tout était allé si vite ? Avait-elle eu juste le besoin de se rassurer ? Alexandre était attentionné, sympathique, et la faisait rire parfois, mais elle ne parvenait pas à réellement définir ce qu’il y avait de séduisant en lui.

 

Comme tous les hommes, il partageait avec ses copains le sport diffusé à la télévision, il parlait fort avec eux, et avait une considération de la femme manquant parfois un peu de romantisme.

 

Il était tout au plus rassurant et c’était déjà beaucoup bien sûr, mais, elle en était parfois convaincu, entre eux il manquait quelque chose, cette clé de voûte que Marc avait défini comme essentielle aux bases solides d’une relation qui durait.

 

Anna se disait qu’elle aurait peut-être mieux fait de ne pas accepter cette période de formation, elle s’interrogeait trop sur sa vie.

 

Après être rentrée de sa séance de sport, elle avait pris une bonne douche, remis en route le CD. C’était celui que Marc lui avait fait avec toutes les chansons qu’il écoutait depuis qu’ils s’étaient rencontrés.

 

Après un rapide repas, une salade accompagnée d’un fromage blanc aux céréales, elle s’était replongée dans la lecture des pages de Labyrinthe, essayant de trouver et de comprendre en quoi cette histoire pouvait les concerner elle et Marc.

 

Un quart d’heure venait s’était écoulé quand il lui semble avoir entendu à la porte d’entrée, un bruit qui ressemble à un léger frappement.

 

Elle n’attend personne, mais elle se sent soudainement étreinte par un sentiment qu'elle ne parvient pas à définir, comme si après tous les évènements de cette journée intuitivement elle savait ce qui allait se passer.

 

..... / .....

 

 

 

 

 

 

TEMPS DE PARTAGE

Publié le 13/06/2019 à 20:01 par coeurdhome

 

 

 

Anna voit le regard de Marc chargé de tendresse, l'envelopper.

 

Souvent elle s’était demandée s’il n’était pas parti à cause d’elle, convaincue de la souffrance qu'elle lui avait imposée. Peut-être même avait-il fini par ne plus l'estimer, par ne plus l’aimer, cela lui avait semblé tellement évident.

 

Toutefois, dans ce regard qui se posait ce soir sur elle, Anna voyait toutes ses craintes s'envoler. Elle était de nouveau là, à côté de lui comme la première fois, comme si tout ce gâchis, le temps qui les avait tenus à distance, n'avait jamais existé.

 

Elle voulait entendre sa réponse, comprendre ce qu’il faisait-il là aujourd'hui ?

 

« Je pars de nouveau quelques mois en Indonésie. Je souhaite approfondir ma compréhension de la relation que les populations autochtones ont avec la vie. J'ai déjà éprouvé la beauté des lieux et celle des coeurs, je cherche à comprendre ce que nous pouvons apprendre de leur philosophie de la vie. Avant de quitter la France une nouvelle fois, je tenais absolument à te revoir. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas admettre qu'entre nous subsiste dans nos souvenirs, quelque chose de négatif, un doute. Bien que je sois conscient que cela puisse te perturber, mais j’espère que non, aujourd’hui, je dois, je veux, te dire que je t’ai aimée Anna. Chaque soir sous le ciel étoilé du désert c’est à toi que je pensais, les lignes de ton visage s’imposaient constamment à moi. 

 

Aujourd’hui je suis là, car je ne parvenais pas à me convaincre de te le dire par téléphone ou par écrit, ce n’est pas mon genre, tu comprends ? »

 

 

 

Anna les mâchoires crispées réprime sa déception et son agacement.

 

« Oui, bien entendu ! lui répond-elle un peu trop sèchement malgré elle. Tu es véritablement un nomade : un jour ici, un autre là-bas… N’es-tu pas bien en France ?

 

J’imagine que tu as dû peser le pour et le contre avant de venir jusque-ici. Cependant ni toi ni moi ne pouvons connaître les répercussions que ta présence aura. »

 

Elle n’osait pas lui dire que dans sa relation avec Alexandre il lui manquait quelque chose : ce plus qui resurgissait en sa présence.

 

« Donc tu es venu juste pour me dire ça, que tu m’as aimée, que j’envahissais tes nuits, et tu t’en vas.

 

- J’entends ton agacement Anna. Oui c’est égoïste je le reconnais. Je suis là pour avoir le plaisir de te revoir. Tu es restée la jeune femme que j’ai prise un jour en stop, la même vivacité d’esprit, la même indépendance, le caractère d’une battante.

 

- Peut-être, et avec quelques rides en plus… Le café va refroidir. »

 

 

 

Anna et Marc s’installent, elle sur le lit, lui sur la chaise du bureau. Bureau qui est entre eux, comme une barrière qu’ils ne doivent pas franchir.

 

Ils discutent de ce qu’ont été les années passées pour chacun d’eux, Marc souhaitant savoir si elle avait pu trouver les clés de son bonheur, et Anna curieuse de ce que lui avait pu vivre dans le désert Marocain.  Ils rient, franchement, de tout et de rien, affichant l’un comme pour l’autre une feinte décontraction qui dissimule mal l’envie qu’ils ont de s’enlacer.

 

Ils n’ont pas vu le temps passer sirotant tour à tour jus d’orange ou café, et lorsqu’Anna jette un oeil à sa montre il est déjà deux heures du matin.

 

Marc s’excuse d’avoir tant tardé à repartir, se lève, enfile son blouson, et remercie Anna de lui avoir consacré un peu de temps.

 

L’un comme l’autre ne savent pas vraiment ce qu’ils attendent de ce moment qui s’efface déjà.

 

Au risque d’en briser le charme, chacun veut éviter d’interférer dans la vie de l’autre. Anna tout de même lui dit :

 

« Nous ne sommes vraiment pas câblés de la même façon, n’est-ce pas ? »

 

Marc sait parfaitement ce que signifient ces mots auxquels il ne répond pas.

 

« Je suis vraiment heureux que nous ayons pu échanger de la sorte, même si…

 

- Même si quoi ?

 

- Même si je me suis trop attardé, répond-il en éludant encore une fois la vraie réponse.

 

- Nous restons en contact ?

 

- Bien sûr !

 

- Quand pars-tu en Indonésie ?

 

- Dans trois mois. Je ne bouge pas d’Orléans en attendant.

 

- Je pourrais passer te voir à mon retour ?

 

- Je t’attendrais. Maintenant j’y vais. J’ai aussi un rendez-vous à quatorze heures demain à Clermont-Ferrand.

 

- Bonne nuit alors.

 

- Bonne nuit Anna. À Bientôt. »

 

Et cette fois c’est lui qui prend l’initiative de lui poser deux tendres bises sur ses joues, avant de tirer la porte derrière lui sur un dernier échange de regard.

 

Elle comme lui, de part et d’autre de cette barrière de bois, restent figés quelques instants, espérant que la porte va s’ouvrir sur un appel à rester. Pourtant, la raison qui a toujours été leur alliée, joue encore ce soir son rôle.

 

 

 

Les yeux embués Anna regagne son lit, fatiguée, mais apaisée et heureuse de cette rencontre. Elle sait maintenant que leurs cœurs battent à l'unisson malgré la distance et le temps.

 

 

 

La porte se referme derrière lui. Marc a la réelle impression d'avoir du plomb dans ses jambes, tant s'éloigner lui pèse.

 

Avant de s'engager dans l’escalier qui le mène à la sortie de l'hôtel, là sur le palier devant la chambre d’Anna, il tente une dernière fois d'entendre un bruit derrière la porte. Un indice qui lui laisserait penser qu'elle aussi espère qu'il fasse marche arrière, qu'il revienne frapper encore pour ne plus partir.

 

Mais rien ne se passe, il ne lui reste qu'à quitter l'hôtel pour rejoindre le sien à l'autre bout de la ville.

 

Déçu il ne pense pas l’être, il n’est même pas certains de comprendre vraiment ce qui l’a poussé à venir la retrouver. Le simple fait d'avoir pu la tenir dans ses bras, d'avoir pu sentir la chaleur de son corps, lui a procuré l'immense plaisir d'un secret désir longtemps partagé. Il n'avait nul besoin de rajouter à cela, et Marc avait décelé chez Anna une tendresse dissimulé derrière sa brusquerie.

 

 

 

Assis sur sa moto, en passant son casque sur sa tête il lui semble entendre encore plus fort résonner les battements de son coeur toujours emballé. Le rugissement du moteur qui démarre ne parvient même pas à en couvrir les sensations.

 

Tout en conduisant prudemment, Marc prend conscience de cet éphémère instant qu'ils viennent de partager. Après avoir attendu si longtemps de pouvoir la retrouver, il a soudain l'impression de gâcher cette occasion peut-être unique. Le rond-point dans lequel il s'engage devient le tournant de cette soirée si particulière.

 

Au lieu de continuer sa route il fait demi-tour pour reprendre aussi vite qu’il le peut la direction qui va la ramener prés d’Anna.

 

 

 

.

 

LA FIN DE LA RAISON

Publié le 17/06/2019 à 20:47 par coeurdhome

 

 

 

 

Etendue sur son lit, et malgré sa fatigue, Anna ne parvenait pas à trouver le sommeil, le radio réveil indiquait 2h45.

La force de l’émotion suscitée par la présence de Marc l’en empêchait.

L’apaisement éprouvé juste après son départ avait fait place à un profond sentiment de regret.

Pourquoi avoir laissé la porte se refermer ? Pourquoi ne pas l’avoir rattrapé lorsqu’elle a entendu ses pas dans l’escalier ? Elle était consciente que cette occasion d’être réunis et seuls ne se représentera certainement plus. Son seul souhait était d’entendre à nouveau frapper à la porte de sa chambre.

Marc qui refait le trajet ver l’hôtel d’Anna, sait qu’il ne pourra pas justifier sa vitesse excessive en cas de contrôle routier : il ne veut plus laisser passer le temps.

Enfin le revoilà sur les lieux qui ont été l'objet de toutes ses pensées ces derniers jours.

Stoppant le moteur de son engin, il jette un regard du côté de l’hôtel où il lui semble que se situe la fenêtre de la chambre d’Anna. Il est conscient de l’heure tardive et ne doute pas qu’elle dorme profondément. Décidé à la réveiller, dans un instant il sera peut-être de nouveau près d’elle.

Peut-être n’a-t-elle pas verrouillé la porte de sa chambre, peut-être même attend-elle son retour ?

En retirant son casque il entend sa conscience projeter encore les forces de la raison. Mais ce soir elles ne l’atteignent pas, et ne font que lui effleurer l’esprit, balayées qu’elles sont par la force des battements de son cœur, scandés par l’émotion d’imaginer qu’il risque de finir cette nuit ici, avec elle.

 

Dans le sommeil qui commence sérieusement à la gagner, Anna croit percevoir le bruit d'une moto venant de stopper en bas, devant le hall d'entrée de l'hôtel.

Elle chasse cette idée, persuadée qu’ une nouvelle fois c’est l'intensité de l'émotion suscitée par le moment partagé peu de temps auparavant qui lui joue des tours.

Pourtant, il lui semble ressentir si fort sa présence qu'elle en tremble, son coeur s'emballe de nouveau.

Et si c'était bien lui ? S'il avait finalement décidé de faire demi-tour pour venir la rejoindre ?

De crainte d'être profondément déçue, elle n'ose se lever de son lit pou écarter le rideau de la fenêtre et regarder dehors.

 

Aussi calmement qu'il le peut Marc traverse le hall de l'hôtel; le gardien qui le reconnaît le salut d'un signe de la main.

Négligeant l'ascenseur il prend l'escalier. Son casque à la main, pressé d'arriver, il s'efforce de gravir les marches en essayant de conserver son calme.

Ces marches qu'il gravit pour arriver jusqu'à elle, c'est aussi franchir la frontière des limites qu'il s'était toujours imposées.

En cet instant, les forces de sa raison qui voient cette barrière s'effondrer, tentent une dernière fois de le retenir, mais il est maintenant trop tard, le voilà arrivé devant la porte de la chambre d’Anna.

 

.

 

 

JE SUIS REVENU

Publié le 19/06/2019 à 20:30 par coeurdhome

 

 

Hésitant, le point levé,prêt à frapper quelques discrets coups sur la porte, craignant de la réveiller, Marc 'écoute le moindre bruit pouvant provenir de la chambre qui lui permettrait de penser qu’elle aussi attend qu’il se passe quelque chose, mais il n'entend que la force des battements de son cœur comme s’ils retentissaient dans tout le couloir. A cette heure il parait évident qu'elle doit dormir.

Préférant ne pas brusquer son réveil, Marc se saisit de la poignée espérant que la porte ne soit pas verrouillée.

Sous la pression de sa main qui malgré l'émotion du moment ne tremble pas, la poignée tourne et laisse la porte s'ouvrir sans bruit.

 

Doucement et avec la désagréable 'impression de violer l’intimité d’Anna, il entre dans la pièce et referme la porte derrière lui, toujours sans bruit.

La faible clarté des lumières extérieures qui traverse la fenêtre dont les volets ne sont pas tirés, lui suffit pour distinguer ce qu'il y à autour de lui.

Sur sa droite, au fond de la chambre, le lit où Anna semble endormie, allongée sur le ventre, la tête tournée vers le mur.

Immobile il écoute les bruits de cette chambre : le tic tac d'une montre, et la tranquille respiration d’Anna, qui doucement soulève le drap qui la recouvre.

Il se rend maintenant compte de la chaleur qu’il fait. Ses émotions ne sont pas seules en cause, le chauffage doit aussi fonctionner comme semble l’indiquer le drap léger, l'absence de couverture, et les épaules d’Anna non couvertes que traversent deux bretelles.

 

Les vêtements de motard ne sont pas un avantage dans ces chaleurs, et le bouillonnement de son sang augmente l'intensité de ce moment.

Toujours silencieux, il retire son blouson, son pull et ses bottes, plus à l’aise en jean et en tee-shirt.

A moins de deux mètres dort cette jeune femme qui depuis toutes ces années a été la source d’une incessante bataille entre sa fidélité à un serment et ses sentiments.

Inévitablement, il allait maintenant laisser jaillir la force de tout ce qu'il avait contenu jusque-là. Sans déraison, mais peut-être aussi car cet instant sera le seul qui peut les unir.

Anna dort, sa respiration est toujours aussi régulière.

 

Marc maintenant au bord du lit distingue mieux ses traits. Une mèche de cheveux lui traverse le coté du visage. Un visage reposé, détendu, qu'il connaît bien pour l'avoir observé à chaque fois qu’ils ont eu l’occasion d’être ensemble.

Son regard suit les formes que le drap posé sur son corps laisse deviner, les caresse, s’arrête sur le tatouage de son épaule.

 Doucement il se baisse pour poser sur cette épaule la tendresse d'un baiser, à cet instant il sent pour la première fois le parfum de sa peau. Comme un signal elle éveille ses sens.Dans un souffle, toujours penché sur elle, frôlant des lèvres son oreille il lui dit:

 " Anna, je suis là, je suis revenu."

 

 Dans un mouvement Anna change de position pour se retrouver sur le dos, mais elle ne s’éveille pas, elle semble profondément endormie.

Le drap qui l'a légèrement découverte permet à Marc de mieux apprécier le haut de son corps qu'un tee-shirt à bretelle habille.

En observant sa poitrine se soulever et se baisser sous le rythme régulier de sa respiration, il sourit se souvenant qu’elle lui avait avoué la trouver trop petite ; complexe de femme.

Là, en la devinant sous ce tee-shirt, il la trouve au contraire très jolie, en harmonie avec le reste de son corps.

De nouveau il se penche vers elle, effleure de ses lèvres sa bouche, et lui dépose un baiser dans le cou.

Une nouvelle fois il lui murmure:

"je suis là, je suis revenu".

 

 

 

 

.

CORPS UNIS

Publié le 25/06/2019 à 16:33 par coeurdhome

 

 

 

Une nouvelle fois il lui murmure:

 "je suis là, je suis revenu".

 

Bien qu'elle ait les yeux toujours fermés, Marc sent le rythme de la respiration d’Anna s’accélérer, elle se réveille.

 La force des émotions qui s'empare de son corps lui donne encore plus chaud. D’un geste rapide et sure mais toujours sans brusquerie pour ne pas la bousculer, il retire son tee-shirt, pour être maintenant torse nu, assis au bord du lit.

 Alors que son vêtement vient juste de passer au-dessus sa tête, deux mains se poser sur sa nuque.

 Un peu surpris, il la regarde, elle a les yeux ouverts, et bien qu'il fasse sombre dans la chambre, à la clarté de la fenêtre il voit ses yeux briller.

 Anna ne dit rien, mais la pression des mains qu'elle exerce sur sa nuque, l'invite à rapprocher son visage du sien.

 Ce doux baiser qu’il avait délicatement déposé sur son épaule l’avait réveillée.

 Elle avait très vite reconnu l’odeur de son parfum quand il s’était approché d’elle. Il sentait si bon.

 Pourtant, elle prenait un malin plaisir à lui laisser croire qu’elle dormait toujours profondément.

 Elle s’était retournée en conservant les yeux clos sachant qu’il pourrait ainsi mieux distinguer son visage et ses formes dissimulées sous le drap qui la recouvrait.

 Elle aimait quand son regard se posait sur elle, savoir qu’il l’observait. C’est pour cette raison qu’elle feignait d’être encore endormie.

 Puis lorsqu’il s’est à nouveau penché vers elle pour cette fois lui effleurer les lèvres d’un baiser, elle avait senti le feu du désir envahir son corps.

 Profitant qu’il enlevait son tee-shirt, l’atmosphère de la chambre était vraiment devenue étouffante, Anna lui attrape fermement la nuque de ses mains pourtant tremblantes d’émotion et surtout d’envie de lui.

 Elle voulait qu’il s’approche plus près, qu’il sente la chaleur de son corps. Elle voulait qu’il l’embrasse langoureusement. Elle espérait que ce soir ne soit pas un vain rêve et que ce qu’ils avaient si longtemps repoussé se réalise enfin.

 

Doucement Marc entoure de ses mains ce visage sur lequel son cœur est si souvent venu s’accrocher, prend un instant le temps de le regarder, avant de plonger dans le bleu de ses yeux et de laisser ses lèvres aller à la rencontre des siennes.

 Leurs bouche, leurs lèvres se retrouvent dans la chaleur et la ferveur de leurs émotions contenues, prennent le temps de se redécouvrir, puis doucement s'ouvrent, laissant à leur langue dans une joute que mène le désir, la liberté de s'unir.

 Sur sa nuque la pression des mains se fait plus forte.

 Une dernière fois, mais dans une vaine tentative se noyant dans leur bonheur naissant, la raison de Marc tente un dernier assaut.

Il ne l'entend même pas. Tout ce qui compte pour lui désormais, est de parvenir à se fondre dans la chaleur naissante de leur corps.

Poursuivant ce baiser dans lequel leurs langues continuent de se découvrir, leurs bouches de se mordiller de plaisir, les mains de Marc délaissent le visage d’Anna, pour doucement explorer le corps qui contre le sien vibre déjà d'émotions.

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Marc maintenant allongé sur le côté auprès d'Anna, tout en continuant de l’embrasser, de sa main brûlante et douce, épouse les formes de son cou, caresse sa gorge, puis glisse sur la peau nue de ses épaules.

 

Avant d’aller plus loin, interrompant leur baiser, il s’écarte pour une fois encore la regarder, lui donnant ainsi la possibilité de reprendre son souffle et le temps de pouvoir encore refuser d’aller plus loin, mais une nouvelle fois la pression des mains sur sa nuque l’attirer à elle.

 

 

 

Reprenant leur baiser, sa main poursuit l’exploration de son corps. Glisse d'abord sur son flanc jusqu'à ses hanches, puis vient doucement se poser sur son ventre sur le vêtement qui pour l'instant encore fait obstacle au contact de leur peau.

 

La respiration d’Anna se fait plus rapide, alors que sa main remonte jusqu'aux frontières de sa poitrine.

 

 

 

Dans un premier gémissement qui lui échappe, Anna apprécie la main douce qui englobe tour à tour la rondeur de ses seins, dans la chaleur de sa paume que le fin tissu de son tee-shirt n’empêche pas de passer.

 

Un frémissement l’envahit, tend son buste, les doigts se glissent sous son vêtement, premier contact sur la peau nue de son ventre.

 

La caresse sur sa peau remonte vers sa poitrine, sa bouche brûlante se pose sur son nombril.

 

Il sait que le gémissement qu'elle vient d'émettre est libérateur des désirs inavoués que, comme lui, elle avait contenus depuis qu’ils se connaissent. Ce soir ils se libèrent et vont s’exprimer, gémissements annonciateur de la volupté dans laquelle tous les deux ils s'enfoncent.

 

 

 

Dans la brûlure des mains et de la bouche qui maintenant parcourent ses seins, Anna mêle son prénom aux soupirs qu’elle laisse échapper.

 

Marc, déjà en boxer, lui retire son tee-shirt, et aussi légèrement que possible s’étend sur elle, donnant à leur poitrine de se sentir, contact des peaux dans un nouveau baiser partagé avec encore plus de fougue.

 

 

 

Puis alors que de ses baisers il parcourt sa poitrine, mordille la pointe de ses seins tendues par la volupté, impudiquement, livrée au plaisir qui boue dans son sang, Anna cambre son corps, la gorge offerte aux caresses qui lui font perdre la notion du temps.

 

 

 

Comme une liane enroulée à une branche, ses jambes emprisonnent celles de Marc, ses mains parcourent son dos, empoignent ses fesses. Elle perçoit l’intensité de la douce force qui tend ses muscles, vibrer contre elle la dureté d’un sexe que le boxer ne peut dissimuler et a du mal à contenir.

 

D'une pression de sescuisses, les mains passées sous l'élastique du dernier vêtementqu’il porte, elle tente de le retenir là, pour conserver sur elle le contact de son bassin, que par des ondulations lascives elle laisse aller à la rencontre du sien

 

 

 

 

CORPS UNIS (Suite)

Publié le 13/07/2019 à 21:45 par coeurdhome

 

D'une pression de sescuisses, les mains passées sous l'élastique du dernier vêtementqu’il porte, elle tente de le retenir là, pour conserver sur elle le contact de son bassin, que par des ondulations lascives elle laisse aller à la rencontre du sien

Le contact des mains sur son corps lui provoque des décharges électriques dans le bas-ventre. Marc se laisserait bien tenter de suivre ce bassin ondulant sous le sien, mais de sa bouche, de ses lèvres, il veut encore parcourir la douceur de la peau d’Anna, respirer le parfum de son corps.

Délaissant sa poitrine, il en effleure de ses lèvres chaque centimètre, passe sur le nombril, puis vient poser sa bouche dans le creux de l'aine que sa langue parcourt jusqu’à la naissance de la cuisse.

Sous cette nouvelle caresse Anna laisse échapper un soupir, son corps tour à tour se tend et se laisser aller.

Sur le petit lit de la chambre que plus aucun drap ne recouvre, à la lueur des lumières d'une nuit complice, deux corps s'embrasent.

 

Anna ne voulait pas se laisser aller à gémir encore plus fort son prénom, mais sous la caresse de ses mains qui massent ses reins, et de sa bouche qui après avoir reconnu et embrassé chacune de ses cuisses se pose maintenant sur sa toison, elle se mord la lèvre inférieure avant de s’abandonner dans un soupir signe du plaisir qui monte en elle.

Elle ne sait plus des mains ou de la bouche, qui investit son intimité.

C’'est un feu roulant qui sous cette incessante caresse intime, se répand dans tout son corps.

La volupté qui monte en elle inhibe toutes autres pensées, et dans cet abandon dans laquelle elle glisse, Anna n'attend plus que l’explosion de sa jouissance.

Marc s'enivre du parfum humide qui lui coule jusque dans la bouche. Anna est au paroxysme de son plaisir, tendue, à la limite de la jouissance vers laquelle il la conduit.

Pourtant il cesse là ses caresses, frustrant Anna qui gémit d’impatience. Il l’abandonne un instant, le temps d'un geste souple, de retirer son dernier vêtement.

Cette fois c'est entièrement nu qu'il s'étend au-dessus du corps d’Anna.

 

 

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Suite

 

 

Un instant frustréepar cet abandon, dans le nouveau baiser torride qu'ils échangent Anna se laisse envahir par d'autres sensations lorsqu’elle perçoit sur son ventre comme une brûlure, la chaude caresse d’une verge tendue qu'elle devine partir à la rencontre du sien.

 

D'un mouvement de bassin qu'elle accompagne de tout son corps, et malgré la largeur réduite de son lit, elle fait rouler Marc sur le côté pour inverser leur position ; c'est maintenant elle qui le chevauche avec l'intention de le mener à son plaisir.

 

 

 

Les mains en appui sur la poitrine de son amant, elle se penche sur sa bouche renouvelle le baiser, interrompu.

 

La chaleur des mains de Marc lui parcourt la nuque puis descend le long de son dos, elle se redresse conservant son regard fixé sur le sien, et dans une danse langoureuse du bassin, ondule sur son ventre.

 

 

 

Marc la contemple dans la beauté de son impudeur : parfois les yeux fermés savourant le plaisir qu'elle ressent, parfois le fixant, lisant en lui celui qu'elle lui donne.

 

Dans cette douce danse du ventre Anna a laissé le pénis s'intercaler entre leur deux corps.

 

Ses ondulations ne sont maintenant plus que linéaires, parcourant, comme un rail, de son intimité avide de jouissance, cette hampe de chair qu'elle sent battre sous elle.

 

Cette fois c'est lui les mains dans sa chevelure, qui l'attire pour dans une nouvelle joute de leur bouche, jouir de la volupté de cet échange qui envahit leur corps, alors qu’Anna absorbe lentement son membre dans la douceur de son intimité ouverte et glissante.

 

 

 

Anna au contact de son vît à l’entrée de sa cavité secrète, a failli s’abandonner à la jouissance qui depuis quelques instants ne demande qu’à exploser.

 

Mais dans un dernier contrôle elle s’empale doucement sur la chaleur de cette chair dure et palpitante, pour l’emmener au plus profond d’elle-même.

 

Là, cessant tout mouvement, dans le contrôle de sa respiration et de ses émotions, redressée sur lui, elle le contemple discernant en lui es vagues successives de la montée du plaisir qu’il s’efforce aussi de contenir.

 

 

 

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DANS LA MAIN D'ANNA

Publié le 28/07/2019 à 15:35 par coeurdhome

 

 

 

Par le roulement du bassin d’Anna, guidé, absorbé dans le fourreau chaud et accueillant de ses chairs, Mac a cru ne plus pouvoir se retenir, mais Anna qui cesse soudainement tout mouvement, lui permet de reprendre la maîtrise de ses sens.

 

Dans le rythme accéléré des battements de son cœur, il prend plaisir à l’observer : les cheveux défaits, le corps brûlant des tensions qu’ils s’offrent. Il souhaite prolonger cette image d’elle, aussi longtemps que possible, mais déjà, Anna qui se penche sur lui dans un nouveau baiser, le chevauche, redonne à son corps les élans qui envoient au plus profond d’elle le membre dur et tendu.

 

Dans la fougue du baiser qu’ils échangent, la houle de leur corps grandit.

 

Marc d’une caresse permanente parcoure sa peau, s’attarde sur ses fesses, serre sa poitrine, comme pour imprégner à jamais ses mains du souvenir de son corps.

 

Anna s’agrippe à ses épaules et marquant encore plus fortement le contact électrique de leur pubis, cherchant à mieux ressentir en elle la force sur laquelle elle s’est volontairement empalée.

 

Marc souhaiterait prolonger cet échange, mais la volupté dans laquelle sa maîtresse l'attire, lui ote tout désir de résister au plaisir qui monte en lui et qu'elle sait si bien lui donner.

 

Le feu des chairs brûlantes qui l'enveloppent son membre lui fait perdre toute notion du temps et de la réalité. Tous ses sens, toutes ses terminaisons nerveuses exacerbées sont réunis en une charge de plaisir au bord de l’explosion.

 

Accélérant la cadence de son basin au rythme de la volupté qui l'envahit, s'abandonnant et se laissant tout à la fois malaxée, caressée, tirée, poussée, guidée ; mordant sa bouche, aspirant la langue qui la fouille, aux palpitations du sexe qu’elle a absorbé dans son ventre, sait que Marc est en limite de rupture, tout comme elle qui ne peut maintenant plus se contenir.

 

La chambre n’est plus que soupirs. Le petit lit grince sous l’assaut des corps qui dans la tempête de leur plaisir, s’emballent dans cette ultime chevauchée.

 Leurs bouches se mordent, se remplissent, leurs mains s’agrippent alors que leurs corps tendus, tout à leur plaisir, se libèrent dans la jouissance de leurs sens.

 

Marc trouve la force de suivre Anna du regard, complétant son plaisir des sens par celui de la vue, regardant Anna à cet instant, la tête rejetée en arrière, la bouche entrouverte sur l’air qu’elle respire par saccades, cambrée, tendue comme une corde de piano qui sous la touche vibre de sa musique.

Le lit ne gémit presque plus, le silence retombe sur la pièce, seul le bruit de leur respiration encore emballée se fait entendre.

Marc l'attire de nouveau à lui, puis passe ses doigts dans ses cheveux, encadre de ses mains chaudes son visage, l'embrasse encore tout en caressant son dos.

 

Alors que les corps encore brûlant s’apaisent, se détendent, que leur respiration se calme, de tout son long, étendue contre lui, Anna se laisse aller la tête posée dans le creux de son épaule, respirant son odeur, écoutant les battements de son cœur qui déjà ont retrouvé un rythme régulier.

fermant les yeux elle essaye de ne penser à rien d’autre qu’à ce moment où de sa peau entière elle profite enfin de la chaleur du corps brûlant sous le sien.

 

Anna ne dit rien. A sa respiration qui devient plus calme, plus régulière, les paupières baissées, indiquent qu'elle se laisse glisser dans un sommeil réparateur. Marc réussit à tirer à lui le drap en bataille, pour la recouvrir de ce voile qui ne cache rien de ses formes.

Tout en parcourant dans une caresse de sa main son dos, il reste pensif à l'inespéré qu'ils viennent de vivre.

Il est lui aussi traversé par la chaleur du corps étendu à ses côtés. Sans cesser ses caresses, observant les formes que le drap ne peut cacher, Marc constate que son membre retrouve sa forme. Gêné, il craint de la réveiller.

Sa montre affiche bientôt 4 heures.

Regrettant de ne pouvoir stopper le temps, Marc tente de ne pas songer à la journée prochaine qui s’annonce. Un rendez-vous l’attend à Clermont-Ferrand, et il ne peut rester sur Bordeaux, ni même revenir les jours suivants.

Aura t-il une nouvelle fois l’opportunité de retrouver Anna comme cela, en toute intimité ? Vraisemblablement pas, et elle ne va t-elle pas regretter ce qu’ils viennent de se donner ? l’infidélité que par sa présence il a provoquée ?

 

Assoupie au creux de son épaule, le membre tendu qui bat contre sa hanche ramène Anna à la réalité.

Les yeux fermés, sans bouger, dans une caresse, elle entoure de ses doigts le membre qui dans sa main palpite de nouveau.

La main de Marc qui se crispe sur son épaule, le corps qui contre le sien se tend, sa respiration qu'il saccade, lui donne envie de l'emmener une nouvelle fois aux frontières de son plaisir.

Ce qu'elle sent augmenter grossir entre ses doigts ne lui laisse aucun doute sur le bien fondé de son initiative.

 

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CORPS ENLACES

Publié le 08/08/2019 à 06:55 par coeurdhome

 

 

 

Les doigts qui coulissent sur son membre chassent ses pensées, lui donnent une nouvelle virilité, alors qu’Anna l’embrasse et que la chaleur des seins qui frottent sa poitrine lui mettent tous ses sens en éveil ; il laisse même échapper quelques gémissements de plaisir sous les doigts qui habilement jouent avec la sensibilité de son membre.

 Alors qu' elle enserre sa vigueur d'un gant de velours, elle cesse de l'embrasser et glisse jusqu'à son bas-ventre tout en le regardant.

 

Mêlant à la fois l’efficacité de sa bouche, de sa langue et de ses doigts, Anna exacerbe ses terminaisons nerveuses au point de déclencher chez lui une douce houle du bassin qu’elle accompagne des lèvres et de la main.

 Aux soupirs et aux quelques gémissements qu’il laisse échapper, Anna sent son propre désir augmenter.

 Les yeux fermés pour mieux résister à l’exquise caresse qu’elle lui prodigue, Marc sait qu’il ne pourra tenir encore longtemps.

 Dans la volonté de lui rendre ce qu’elle lui donne, d’une savante contorsion il parvient à inverser sa position, pose sa bouche sur la vulve brillante qu’il vient laper, jouant de sa langue avec son bouton gonflé de désir, et l’entrée de son intimité qui se noie dans le plaisir.

 

Toujours caressé par la bouche d’Anna, il se laisserait volontiers aller, mais concentré au maximum, pour gérer au mieux les élans qu’Anna donne du bassin à la rencontre de sa langue qui la fouille, il parvient à résister encore à cette douce torture.

 Une nouvelle fois il change leur position. Agenouillé entre ses jambes, tout en la tenant du bassin, il l'admire encore un peu, abandonnée à ses caresses, poussant son intimité à la rencontre du membre sur lequel, dans une houle langoureuse, elle vient s'empaler.

 Une nouvelle fois Marc la voit alterner entre corps tendu comme un arc, offerte à sa dague de chair, ou corps au repos, le fixant du regard en se mordillant les lèvres le temps qu’elle reprenne le contrôle de ses sens, pour ne pas s’abandonner trop vite au torrent qui l’emporte.

 

 C’est dans un instant comme celui-ci, toujours agenouillé, entièrement en elle et sans mouvement des corps, que plongé dans ses yeux, d’un cœur à un autre il lui murmure :

 « Je t’aime tu sais, au-delà des mots et des conventions, je t'aime. »

 

 Fermant les yeux, se mordant plus fort encore la lèvre, Anna reprend avec une ardeur renouvelée ses élans vers lui, pressant de ses doigts les mains qu’il a posées sur ses seins.

 Sous l’émotion des mots qu’il vient de lui souffler, elle ne peut plus contrôler le feu qui dans son ventre se répand et embrase son corps.

 Elle ne souhaite plus que perdre la notion du temps et s’abandonner encore et encore dans ses bras, sous le joug de ses élans et de ses caresses.

 Marc qui la voit s'abandonner les bras ouverts, le corps offert à ses désirs, ne contrôle plus son envie d’elle, au point que dans ses derniers assauts il la soulève du bassin pour pénétrer plus loin encore en elle.

 

La douceur de la peau qui lui traverse les mains, qui électrise son corps, lui donne pourtant envie de prolonger cette sensation, de ne pas s’abandonner encore.

 Prenant le temps de la lenteur dans le chemin qui les mène à leur plaisir, il lui fait modifier sa position pour se retrouver derrière elle. Il peut ainsi admirer ses courbes, les caresser du bassin à la nuque, de la poitrine au ventre.

 L'image qu'elle lui donne, combinée aux perceptions de ses sens excités, le conduit à reprendre la course qui le mène en elle sur un rythme qui va s'accélérant.

 

Anna, agenouillée devant lui, abandonnée à au feu qui roule en elle, se sent couverte par ses mains qui lui massent le dos, parcourent sa nuque, son cou ou enserrent sa poitrine.

 Sous les caresses, sous les élans qui s'accélèrent, de le sentir encore plus fort, encore plus dur, elle ne peut s'empêcher de gémir, se laissant une nouvelle fois envahir par la jouissance.

 

Temps de l’apaisement, ils s‘étendent tous les deux doucement sur le côté, lui derrière elle l'enveloppant de son torse et de ses bras; elle, serrée contre lui, tenant ses mains dans les siennes.

 Puis Anna se retourne, lui fait face. Aucun d'eux ne parle, mais leurs yeux racontent tout ce que leur coeur traverse, et en cet instant il traverse l'incertitude de leur avenir.

 La tête au creux de son épaule, elle se laisse porter par la vague du sommeil réparateur qui monte en elle.

 Les yeux au plafond, pensif tout en caressant son bras et ses cheveux, Marc la regarde s’endormir.

 

 

 

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