
Nom du blog :
coeurdhome
Description du blog :
Quand le destin pousse deux êtres à se retrouver au delà des frontières de la raison.
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
07.04.2012
Dernière mise à jour :
02.12.2025
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bonjour. merci. j'adore ce que vous écrivez : votre style, la romance, la douleur, les paysages. j'ai vécue un
Par Nathalie, le 01.12.2025
La visière du casque levée,Marc se laisse griser par les odeurs des fleurs et des arbres de ce début de printemps, le vent de sa vitesse vient doucement lui caresser le visage.
Dans cette vallée où il s’engage, il est porté par la beauté que lui offre le paysage : vallons qui se découpent sur l’horizon, cours d’une rivière laissant la prairie pour s‘enfoncer dans la forêt voisine, luminosité d’un ciel dont le bleu ne peut que lui faire rappeler celui des yeux d’Anna. Aujourd’hui particulièrement.
Enivré et dans l’allégresse de l’inimaginable qu’il a vécu cette nuit, il laisse sa moto suivre docilement la route qui plonge vers le fond de la vallée. Son champ de vision englobe toute la circulation environnante ainsi que la voie ferrée qui serpente le long de la rivière.
Même si sa conduite est plus automatique qu’attentive, son esprit entraîné à détecter les dangers lui lance des signaux d’alarmes.
Plus précisément il se concentre sur le passage à niveau encore distant d’un peu plus d’un kilomètre, mais que de sa position sur la route il voit parfaitement en contrebas.
Une voiture tractant une caravane s’apprête à le franchir dans un sens, et un camion citerne dans l’autre sens. Les deux véhicules vont se croiser sur la voie ferrée.
Ses sens aux aguets il comprend l’alerte que son subconscient a déclenché.
Une fumée bleue s’échappe d’une roue du camion qui zigzag légèrement. Le conducteur semble avoir du mal à maîtriser son véhicule, et lorsqu'il franchit le passage à niveau l’incroyable se produit.
Alors que la voiture parvient au même endroit, pour une raison mécanique ou pour un coup de volant malheureux du conducteur, le camion fait une embardée qui déséquilibre la remorque.
Dans un ralenti impensable, alors qu’il se rapproche des lieux, Marc voit la remorque se coucher sur la voie ferrée, écrasant sous son poids l’avant de l’autre véhicule.
D'un coup d'oeil rapide il constate la présence d'un campement de gens du voyage installé plus loin dans la vallée, mais ici il est le seul témoin du drame qui se produit.
Sans plus réfléchir il accélère pour arriver au plus vite sur les lieux de l'accident qui obstrue la circulation routière et ferroviaire.
Devant lui rien ne bouge: le conducteur du camion semble paralysé dans sa cabine, et pour le peu qu'il en voit, quatre personnes se trouvent dans la voiture, dont deux enfants.
La moto à peine posée sur sa béquille, sans rien retirer de son équipement, Marc se précipite pour porter secours.
D'un coup d'oeil rapide il englobe l'ampleur de la situation.
Le camion qui tractait une citerne d'essence ne peut plus bouger. Il fait signe à son conducteur qui semble indemne, de venir le rejoindre.
Tout en faisant le tour de la voiture il constate que son conducteur gît inanimé sous la remorque. La passagère et les enfants paniqués n'arrivent plus à ouvrir les portes déformées par le choc.
Au routier hébété qui vient de le rejoindre, il lui intime de trouver le moyen de prévenir les secours et surtout les services de la SNCF. Un téléphone d'urgences est généralement toujours présent à proximité des passages à niveau.
Dans l’intention de briser les vitres de la voiture Marc se saisit saisit d’un extincteur trouvé derrière la cabine du camion avec l’intention de l’utiliser pour briser les vitres de la voiture.
D’un signe de la main, il indique aux deux enfants et à la dame de se protéger le visage alors que d’un coup bien ajusté, il fait céder la vitre passager et le pare brise arrière. Sans hésiter il pénètre a l’intérieur de l’habitacle, se défait de son blouson pour en recouvrir le corps du conducteur dont la vue traumatise les petits,, et d’une voix aussi calme que possible il encourage la jeune fille le garçon et celle qui semble être leur maman, muette depuis son arrivée et dont le visage trahit sa peur, à sortir de la voiture.
Difficilement il réussit à déverrouiller les ceintures de sécurité des enfants agités, puis ressort de la voiture, et les aides à sortir de l’habitacle en leur intimant de se réfugier dans le fossé qui borde la route.
A cet instant son sang se glace quand retentit la sonnerie annonçant l'arrivée d'un train alors que les demie-barrières se baissent.
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